La musique se glisse dans cette fine couche de sensations qui précèdent le langage. Le rythme en crée l'espace, les sons l'imagent, et cette architecture vous invite à l'habiter avant que ce ne soit le contraire.
Feather of the Elephant est le fruit d'un long processus de distillation d'un vivre ensemble, entre musiciens dont les chemins se sont croisés de manière improbable, comme souvent. Cet album a résisté aux aléas de la vie, qui nous rappellent sans cesse que la création est un engagement qui ne tolère aucun répit, bien qu'il soit totalement contingent. Nous pourrions vivre dans un monde sans fleur, mais infiniment moins bien ; nous pourrions vivre sans musique, mais au prix de notre imaginaire.
Un imaginaire qui constitue l'étoffe de chaque morceaux, finement tissée au hasard des rencontres avec d'autres arts, d'autres êtres, d'autres nous. Chaque morceau a son histoire, qui individualise son style et sa personnalité, la pudeur voulant qu'elle ne soit qu'esquissée. A vous de vous l'approprier. Ils ont été disposés sur ce disque de manière à vous faire visiter quelque chose qui les transcende, le plaisir de jouer ensemble. Bonne visite.
La Scène du Repas et Volutes ont été
écrits pour la création collective J'ai volé un Jour, à l'origine du
Quintet Naïma (2000). Rage a été enregistré pour la bande originale du
film de Carole Guénot La Faucheuse à ma Mère, Alchemy ainsi que
La Danse des Baguettes, sa variation, ont été composés pour des
défilés haute couture d'Antonio Ortega. Aerobox est une improvisation
collective qui n'a été jouée qu'une fois, lors de son enregistrement.
After a été composé en attendant Simon pour une chaponnade. On a
Mangé Bambi honore la mémoire d'un bon barbecue, Welcome Home
celle des fin de tournées. Bertis Ego Mnit capture l'espoir retrouvé
et Sun Shy le retour des émotions.
